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Comment faire une dissertation en philosophie

Comment faire une dissertation en philosophie
Salut à tous, notre site d'apprentissage du français "Lettres et langue française" vous propose aujourd'hui un article qui vous explique comment faire une dissertation philosophique en français, dans cet article nous proposons une bonne méthode de dissertation philosophique à suivre pour apprendre à rédiger une bonne dissertation philosophique, vous allez surement après avoir suivre les  bonnes étapes apprendre à faire une introduction, un développement et une conclusion en philosophie. 

Comment faire une dissertation en philosophie :

Il s’agit maintenant d’organiser la réflexion. Il faut toujours, au brouillon, faire un plan détaillé avant d’écrire la dissertation. Il n’y a pas de plan type. Le contenu et l’ordre des parties dépendent du sujet et de votre problématique. Si vous faites trois parties (ou quatre, pourquoi pas), dans chacune d’entre elles, une thèse doit être clairement exposée et défendue à l’aide d’arguments logiquement enchaînés. 

A°) Comment faire une introduction d'une dissertation philosophique :

1°) Amener le sujet en partant d’exemples courts, d’une définition, d’expressions courantes, et éventuellement d’une citation si vous prenez le temps de l’expliquer en quelques lignes en montrant le lien direct qu’elle a avec le sujet. Ce travail est très proche de la première étape de l’introduction d’une explication de texte. 
2°) Énoncer la question telle qu’elle figure dans le sujet. 
3°) Expliquer en quoi cette question pose problème : Par une courte argumentation, révélez l’obstacle auquel vous êtes confronté, ce qui fait que répondre à la question posée ne va pas de soi. Bref, c’est la manière dont vous avez déterminé le problème contenu dans le sujet qui doit apparaître ici. C’est ici que vous devez faire apparaître deux choses apparemment contradictoires et qui pourtant semblent d’égale importance (cf les formes logiques les plus courantes pour la formulation d’un problème, ci-dessus). En montrant que la question n’admet pas de réponse évidente, mais au moins deux réponses contradictoires, vous en montrez l’aspect problématique. 
4°) Annoncer votre plan. Attention cependant à ne pas simplement proposer un vague programme après avoir posé votre problème, c’est-à-dire de formuler les choses de cette manière-là : « nous verrons A, puis B, enfin C ». Il manque dans ce type de formulation le lien problématique qui explique et justifie cet enchaînement. Cette annonce de plan ne doit pas se substituer à la position du problème. Il vous faut dire, par exemple, « nous examinerons dans quelle mesure telle thèse A peut se justifier, avant de voir qu’elle ne peut suffire, puisque B, ceci posant la question de C » : rester dans l’interrogation sans donner à l’avance toutes vos conclusions ! 

B°) Comment faire un développement d'une dissertation philosophique :

Il vous faut faire deux, trois, voire quatre parties (ce n’est pas interdit ; mais c’est VRAIMENT le maximum). Dans chaque partie, vous défendez et développez une thèse. Défendre signifie ici analyser la thèse, en en recherchant les présupposés et les conséquences. C’est par d’éventuelles conséquences inacceptables (des conséquences contradictoires entre elles, ou condamnables sur les plans pratique et/ou théorique, ou qui ne suffisent pas à « épuiser » le sens de la question) que vous rendez possible le passage d’une partie à une autre, la partie en question n’étant pas niée mais dépassée par la suivante. Pour cela, il est important de soigner le lien entre les parties, assuré par des transitions critiques. 

1) PREMIÈRE PARTIE DU DEVOIR = Première thèse. 
a) Le point de départ : On commence par le sens commun, par l’usage d’une expression courante, par exemple, d’un élément qui semble évident et simple, pour analyser et approfondir, afin d’accéder à une dimension plus philosophique de la réflexion. C’est à partir de là que vous pourrez commencer à argumenter. 
b) L’argumentation est la série logique de vos idées. Elle vise à prouver, démontrer, illustrer, expliquer, convaincre ou réfuter : allez dans vos arguments du plus simple au plus complexe, du superficiel au profond, pour atteindre le niveau qui pourra répondre le plus finement possible à la question. Distinguez bien les étapes de votre démarche en composant et en ordonnant vos paragraphes. Chaque paragraphe doit correspondre à un argument. Sur votre brouillon, vous devez ordonner les idées et bien réfléchir à la progression des arguments. N’hésitez pas à changer cet ordre s’il ne vous paraît pas clair ou pertinent. 
c) Un schéma logique utile : définition, présupposés, conséquences.
Par exemple : Soit A un concept étudié (ou une idée particulière, ou un exemple qui l’illustre). Il faut tout d’abord le définir précisément, du moins dans les limites de ce que vous permet la thèse que vous défendez (dans « Qu’est-ce que comprendre autrui ? », vous n’allez pas dès le départ définir une fois pour toutes « comprendre autrui », mais, petit à petit, donner des définitions de plus en plus subtiles, par exemple). Puis, deux recherches doivent être menées concernant le concept étudié : 
— les présupposés (causes, origine, fondements, principes, conditions de possibilité, etc.) 
— les conséquences (effets, implications). 
Ainsi peut surgir un autre aspect, plus essentiel, qui doit être développé : la mise au jour d’un présupposé ou d’une conséquence permet de rendre « obligatoires », sur le plan logique, les étapes de votre argumentation : il faut que le correcteur ait l’impression, à la fin de votre copie, qu’il fallait passer, si l’on voulait répondre en toute rigueur à la question posée, par toute les étapes argumentatives qui ont été les vôtres, reliées sur le plan logique tout au long du devoir. 
d) Les exemples illustrent les idées, mais ne doivent jamais se substituer à elles. 
Une argumentation n’est pas un catalogue d’exemples, aussi pertinents soient-ils. Mais les exemples sont importants, car ils nourrissent et enrichissent vos arguments. Plusieurs types d’arguments existent : 
– Exemples philosophiques : citation et/ou argument d’auteur. Attention cependant à ne pas réciter pour « épater » votre correcteur sur vos connaissances, cela n’est pas ce qui est attendu. Une citation n’a de valeur que si elle est adaptée au sujet et à votre raisonnement. Il faut l’expliquer, seul moyen de légitimer son exploitation. Inexpliquée, elle vous dessert, puisque vous ne montrez pas que vous l’avez comprise et que vous ne maîtrisez pas son utilisation. 
Un argument d’auteur est aussi valable qu’une citation. Si vous ne vous souvenez pas exactement d’une phrase, utilisez l’argument en nommant l’auteur. 
– Exemples non philosophiques : ils peuvent venir de tous les champs de la culture (anthropologie, histoire, sciences, littérature, art, religions, etc.). Il faut là-aussi montrer clairement le lien entre l’exemple et l’idée qu’il illustre. Il ne suffit pas de « raconter » un exemple pour que l’idée soit bien illustrée (attention au style « narratif »). L’exemple ne doit pas prendre plus de place que le raisonnement conceptuel, c’est-à-dire par arguments (mais celui-ci se nourrit d’exemples, sous peine de passer pour trop « abstrait »). 
Au total, vous devez enchaîner logiquement des arguments, de façon progressive, jusqu’à ce que vous ayez exploité le mieux possible le point de vue à défendre. 

2) TRANSITION CRITIQUE 
C’est une étape capitale. Vous devez absolument comprendre son rôle. 
Le passage d’une partie à la suivante doit être expliqué, justifié, convaincant. Vous montrez alors que ce n’est pas par un pur artifice que vous dépassez le point de vue défendu dans la partie précédente, mais à cause d’arguments de réfutation solides. 
Comment élaborer votre transition ? Schématiquement, en trois étapes : 
a) Faire le bilan de la partie précédente : dire en une phrase l’idée essentielle à laquelle vous êtes parvenus. 
b) Objection, réfutation : à partir d’un ou plusieurs éléments précédents, montrez qu’un aspect (présupposé ou conséquence) est intenable, indéfendable. Vous faites apparaître une limite de la thèse précédente. 
c) Nécessité d’envisager une autre point de vue. Vous relancez la discussion en amenant la deuxième partie. 

3) DEUXIÈME PARTIE = Un nouveau point de vue / une nouvelle thèse. Mêmes principes, même règles que pour la première partie. 
4) NOUVELLE TRANSITION CRITIQUE (mêmes conseils que pour la précédente) 
5) TROISIÈME PARTIE (s’il y en a une) = La thèse qui achève VOTRE parcours dissertatif. Mêmes principes et même règles que pour les parties précédentes. 

C°) Comment faire une conclusion d'une dissertation philosophique :

Il s’agit d’une rapide reprise logique de l’essentiel qui mène à votre prise de position finale. La conclusion marque votre engagement face au problème qui s’était posé. C’est donc l’aboutissement d’une pensée personnelle, même si vous vous êtes aidés de celle des grands philosophes pour progresser et argumenter.
 
IV°) RÉDACTION ET GESTION DU TEMPS DE L’ÉPREUVE 
L’épreuve dure 4 heures : gérez bien ce temps. Deux grandes étapes sont à prévoir, avec, au départ, le choix du sujet (10 minutes grand maximum), et, à la fin, la relecture de la copie (15 minutes) : 
A) LE TRAVAIL PRÉPARATOIRE : chercher (trouver…) et organiser (1h15 environ). 
– Le brouillon n’est destiné qu’au travail préparatoire : analyse du sujet, position du problème, matériaux divers (références philosophiques, exemples, …), plan détaillé, etc. Il ne faut pas y rédiger des paragraphes entiers en écrivant des explications complètes. Pour cela, schématisez les arguments, analyses, etc. 
– Lorsque vous avez un plan précis (parties, ordre des arguments, références, schémas conceptuels), vous pouvez écrire une première forme d’introduction au brouillon, ainsi que le tout début de votre première partie, pour vous « lancer ». À partir de là, vous savez où vous allez. Rédigez sur la copie. 

B) LA COPIE : (2h15 environ) 
L’attention à l’écriture proprement dite de la dissertation est facilitée puisque vous n’avez plus le souci du plan. Il vous faut soigner la forme de votre expression : présentation, écriture, mise en page. Allez à la ligne quand c’est nécessaire (à chaque nouvel argument). De même, sautez deux lignes entre l’introduction et le développement et entre le développement et la conclusion. Au sein du développement, sautez une ligne entre chaque grande partie. Vous aiderez ainsi à la lecture et montrerez que votre réflexion est ordonnée. Soyez attentif à l’orthographe, au choix des termes, au niveau de langue, etc. 
– Soignez le contenu : ne pas répéter la même chose sous des formes différentes ; ne pas s’embarrassez de formules « compliquées » si l’idée est simple (ou même complexe : complexité n’est pas complication) ; faire des phrases plutôt courtes, plus faciles à maîtriser. 
– Pour éviter le hors-sujet, il faut relire régulièrement le sujet pour être sûr de ne pas se laisser emporter par une explication hors-cadre ou qui ne tient pas compte d’un aspect du problème que vous devez explorer. 
– La qualité d’une bonne copie ne tient pas au nombre de pages. Toutefois, trop courte, elle risque d’être elliptique (de passer sous silence des aspects importants) ou réductrice (ne pas exploiter « à fond » vos idées, en les caricaturant). Trop longue, elle peut noyer le sujet et le perdre. 
– L’ensemble doit être équilibré, en longueur et en densité. Chaque partie doit mobiliser votre réflexion de la même manière ; introduction, transitions critiques et conclusion doivent être solides. 
Quoi qu’il en soit, vous devez apprendre à vous connaître dans l’épreuve, en vous exerçant régulièrement à faire l’analyse d’un sujet, un plan, à rédiger une introduction, etc.

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